Employée de maison pendant 1 an et 9
mois, elle s'occupe de l'entretien d'une maison de 7 pièces, de la lessive et du
repassage, de la garde et des soins d'un jeune enfant ; elle fait aussi la cuisine et le
service à table.
Elle travaille 7 jours sur 7 de 6h à 22h avec une pause d'une demi-heure à
midi.
Malgré un contrat de travail stipulant un salaire de 1 500 Frs suisse qu'elle conteste avoir signé, elle ne reçoit aucun salaire. Elle n'a pas d'assurance maladie ni assurance vieillesse.
Son lit est entreposé dans une soupente sans fenêtre à côté de bagages et de cartons. Elle ne dispose pas d'armoire personnelle.
Elle n'a pas le droit de sortir de la maison, de répondre à la porte ou au téléphone.
Ses papiers d'identité, son permis de travail lui ont été confisqués dès son arrivée. Elle est menacée de représailles sur elle et sa famille lorsqu'elle manifeste le désir de partir.
Le 9 décembre 1997 à 15 h, elle s'enfuit.
Le 6 décembre 1998 elle dépose une demande en justice et réclame le paiement des 21
mois travaillés, de 1235 heures supplémentaires et un dédommagement pour tort moral.
| Une procédure est ouverte aux Prud'Hommes. Le 14 octobre 1998 le Tribunal des Prud'hommes condamne l'employeur. L'employeur fait recours au Tribunal Fédéral. L'affaire est toujours en cours.
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